C’est au jardin des Récollets, à Privas, que se sont retrouvés une journée durant, une trentaine d’animateurs, exerçant principalement dans le cadre des activités périscolaires pour une formation aux activités extérieures, en l’occurrence, au jardin.
Ce lundi 3 octobre, le vent du Nord est vif mais il chasse les nuages du ciel et permet ainsi d’observer une vue magnifique sur le massif du Vercors. Car le jardin des Récollets, qui domine la ville de Privas, offre un véritable panorama sur la vallée du Rhône, les montagnes de la Drôme, et parfois même, par certains jours d’hiver très clairs, jusqu’aux Alpes. Mais ce jour-là, les stagiaires étaient plutôt venus pour regarder moins loin, orienter leur regard vers le sol et découvrir ce que le jardin propose, spontanément, comme ressources pédagogiques pour animer les temps périscolaires.
Les trois formateurs de cette journée, Marie Simon du Viel Audon, Sandra Compère de la Frapna Ardèche et Luc Bellemère de l’association Mi-Syrphe Mi-Raisin, proposèrent chacun un atelier pour faire prendre conscience aux stagiaires que les animations au jardin sont à la portée de tous, à partir d’un minimum de formation et en s’autorisant le droit à l’expérimentation. De la graine au jardin, le jardin sensoriel et les petites bêtes du jardin ont ainsi été l’occasion pour les animateurs de découvrir tout un panel d’outils, faciles à mettre en place comme le bouturage du romarin, l’observation des insectes à l’aide de lunettes binoculaires ou encore la création d’un jardin sensoriel à partir des éléments qu’on trouve à même le sol.
Ces différentes animations permettent de sensibiliser de manière ludique les plus jeunes à l’environnement et à sa complexité. L’hôtel à insectes, par exemple, permet de faire venir les bestioles utiles au jardin pour la pollinisation des plantes comme pour leur rôle de prédateur des espèces parasites.
Depuis quelques années, les coins nature fleurissent dans de nombreuses communes. Conçus comme étant des espaces d’accès à la nature, qu’elle soit ordinaire ou cultivée, à proximité d’une école ou d’un centre de loisirs, ces jardins sont aussi le moyen de partager un outil commun entre les différents acteurs éducatifs comme avec les habitants qui peuvent aussi s’approprier ces espaces publics. Ce qui n’est forcément toujours très simple à gérer, comme en témoigne Jean-Pierre Reynaud, employé municipal à la ville de Privas, venu faire part du rôle central qu’assurent les agents d’entretien pour mettre en place ces jardins comme pour ensuite les maintenir accueillants.
Les questions liées à la règlementation ont également été abordées au cours de la journée et de nombreuses références ont été transmises. La dynamique d’un réseau comme Sortir ! permet souvent de répondre à beaucoup d’interrogations et de lever la plupart des freins en faisant appel au bon sens et aux expériences déjà mises en œuvre par d’autres. Claire Chevalier, conseillère d’éducation populaire et de jeunesse au sein de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations, a souhaité rassurer les stagiaires car en matière de coins nature le champ des possibles est vaste, chacun avec ses envies et ses compétences. L’idée-clé est de comprendre que le dehors peut être pensé comme un espace éducatif partagé et support de coopérations infinies.
Cette journée, qui a suscité beaucoup d’intérêt auprès des participants, a été mise en œuvre par le groupe Sortir ! Ardèche, dont l’une des actions est de promouvoir l’éducation dehors, et n’aurait pu avoir lieu sans le concours du Pays de l’Ardèche méridionale et de la Direction départementale pour la cohésion sociale et la protection des populations. Qu’ils en soient ici remerciés !
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